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ties. Le propriétaire donne la première année 58 000 francs pour constructions et aménagements de bâtiments et, chaque année suivante, il met 18 000 francs à la disposition des fermiers pour les améliorations et les constructions nécessaires. Si, à la fin du bail, les fermiers ont dépensé en améliorations plus de 382 000 francs le surplus ne leur sera remboursé que jusqu’à concurrence de 20 000 francs. Ils doivent faire pour 60 000 francs de plantations d’arbres fruitiers dont on ne leur remboursera que la moitié. Ils doivent aussi planter chaque année 4 000 arbres ou têtards le long des chemins et des fossés, et cela sans compensation. Pour les chemins, le propriétaire verse une contribution forfaitaire par mètre courant. Les fermiers s’obligent à planter 30 hectares de vignes et peuvent aller jusqu’à 80 hectares, mais n’ont droit à aucune indemnité. D’après l’article 31, ils « doivent traiter avec humanité et justice leurs subordonnés et tendre à leur amélioration morale et matérielle. Les dimanches et jours de fête, ils devront faire dire la messe à leurs frais dans l’église du domaine ».

Le bail lui-même subit dans son application quelques modifications ; il ne peut en être autrement quand il s’agit d’une entreprise toute nouvelle dont les gens les plus expérimentés ne sauraient prévoir à l’avance tous les détails et toutes les difficultés. Si les fermiers doivent faire tous leurs efforts pour résoudre ces difficultés, les propriétaires doivent, de leur côté, en tenir compte afin de ne pas décourager les bonnes volontés hardies et les initiatives fécondes. Le fermage,