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sont destinés exclusivement à combattre la malaria.

La loi du 2 novembre 1901 vint compléter l’œuvre de la précédente en ordonnant la fourniture gratuite à tous les ouvriers de la quinine par les soins de la commune, mais aux fiais des patrons (propriétaires, entrepreneurs, etc...)[1]. Les fenêtres des maisons de douaniers, cantonniers, employés de chemins de fer et de travaux publics doivent être munies de réseaux métalliques pour empêcher la pénétration des moustiques, et il est alloué des primes aux propriétaires qui prendront les mêmes mesures. Les propriétaires doivent assurer l’écoulement des eaux et les entrepreneurs de travaux publics doivent éviter de creuser des chambres d’emprunt en contre-bas.

La loi du 22 juin 1902, modifiée par celle du 19 mai 1904, ordonne la vente à prix réduit de la quinine de l’État aux communes, aux œuvres pies et à quiconque doit ou veut la distribuer gratuitement aux ouvriers. L’article 3 de la loi du 20 février 1903 range la quinine parmi les médicaments à fournir gratuitement aux pauvres par les communes ou les œuvres pies

La loi du 19 mai 1904 a établi le droit pour les ouvriers d’avoir la quinine gratuitement même

  1. La dépense de la quinine distribuée aux ouvriers agricoles est répartie entre les propriétaires au prorata de l’étendue de leurs terres ; la somme due par chacun d’eux est recouvrée avec les impôts.