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teur de dissémination, mais le vent ne semble pas pouvoir transporter à plus de deux kilomètres les anophèles qui par eux-mêmes ne volent pas à plus de 350 mètres.

L’influence du climat est encore mal déterminée ; la chaleur précoce ne fait pas éclater plus tôt l’épidémie qui, à Rome, se manifeste régulièrement après la première décade de juillet, mais les chaleurs tardives de l’automne la prolongent. « Les causes multiples qui vraiment et proprement prédisposent aux épidémies sont encore obscures. L’équation malarique peut donc s’écrire ainsi :


«  »


désignant les facteurs favorables ou défavorables d’ordre biologique (), ou physique (), ou social (), dont, jusqu’à présent du moins, le mode d’action est inconnu, mais qui, sans doute possible, influent puissamment sur l’homme ou sur l’anophèle pour activer ou ralentir l’épidémie[1] »

La fièvre malarique est caractérisée par une certaine périodicité et par l’hypertrophie de la rate (splénomégalie). « Un cycle fébrile de périodicité tierce ou quarte est certainement malarique ; aucune autre infection ne présente ce type de périodicité. Vous pouvez être sûr que, si un malade souffre de fièvres revenant toutes les 48 ou 72 heures, de quelque façon que cela arrive, il

  1. Cf. A. Gelli, L’opera del Società per gli studi delta malaria, p. 18.