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sultats obtenus dans l’œuvre de la bonification par l'iniliative privée, il nous faut étudier la question de la malaria, question préalable dont dépendent toutes les autres.

II. — La malaria[1]

Les fièvres malariques. — La malaria est due à de petits parasites animaux vivant dans le sang et provoquant la fièvre tous les jours (fièvre quotidienne), tous les deux jours (tierce), tous les trois jours (quarte). Si on ne traite pas le malade parla quinine, les parasites restent dans le corps pendant plusieurs années, occasionnant de fréquents accès de fièvre, de l’anémie et un développement exagéré de la rate qui peut occuper presque tout le ventre et atteindre le poids de 2 kilogrammes et demi, alors que son poids normal est de 200 grammes. Ces parasites sont transportés d’homme à homme par une classe de moustiques, les anophèles dont les larves vivent dans les eaux stagnantes. Si un malade infecté de parasites arrive dans une localité où abondent les mares et les anophèles, ces insectes s’infectent en piquant le malade et transportent les microbes qu’ils ont

  1. Cf. Jones. Ross. Ellett, La Malaria, un fattore trascuratu della storia di Grecia e di Roma (traduction du Dr Francesco Genovese). Naples, Detken et Rocholl, 1908. — Prof. A.Celli, Andamento periodico delle febbri malariche negli Ospedali di Roma dal 1850 ad oggi (Extrait des Atti della Società per gli studi délia malaria, vol. IX, Homo, 1908) ; L’opéra délia Socielà per gli sludi dellamalaria (1898-1008) (Extrait de Malaria, vol. I, fasc. I, Leipsig Barth., 1908).