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représenter, ils sont amenés soit par ignorance, soit par d’autres motifs moins excusables, à agir dans l’intérêt de la commune qui, en bien des cas, se confond avec celui de ses administrateurs et aussi parfois avec l’intérêt des propriétaires des terrains soumis aux servitudes, entravant, faussant et dénaturant l’application et le but de la loi elle-même ». On s’explique ainsi que les habitants réclament souvent contre les sentences d’affranchissement et se prétendent lésés : « En plusieurs communes, les désordres de caractère agraire sont précisément causés par la résistance qu’opposent les syndics aux légitimes requêtes des usagers qui réclament la cession des terres qui leur ont été assignées par la commission d’arbitrage et qui demandent à être convoqués pour constituer l’association collective[1]. « L’admission par les règlements de représentants des communes dans les conseils d’administration des universités agraires est aussi une cause de troubles dans le fonctionnement de ces associations.

Les plus grandes différences existent dans les résultats que donnent les universités agraires. Les unes se contentent de répartir leurs terres entre leurs membres, qui continuent la culture et l’exploitation d’après l’ancienne routine. D’autres, au contraire, instituent des caisses de subvention pour acheter du bétail, des semences, des engrais ; elles introduisent la culture intensive et organisent des encouragements pour les cultivateurs, elles sont malheureusement encore l’exception.

  1. Cf. Relazione sull’andamento dei dominii collettivi, p. 30.