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jour par la société pour l'instruction. Grâce à cette organisation, les habitants temporaires de l’Agro romano ne sont pas privés de tout secours religieux ; les chefs de gare, les régisseurs, les médecins sont chargés par la société de lui télégraphier toutes les fois que la présence d’un prêtre est nécessaire.

Mais il y a mieux à faire ; c’est de fonder des paroisses dans la Campagne romaine. Cette initiative a été prise par un prêtre belge, Mgr le chanoine Bodau, à qui ses relations avec les directeurs de la société belge du tramway de Rome à Tivoli et de l’établissement thermal de Bagni, ont donné l’idée de construire une église dans cette dernière localité. En dehors de la station et de l’établissement il n’y avait là que quelques masures, mais Bagni s’est développé et peut devenir un jour un centre important. La nouvelle paroisse compte près de 1 500 habitants, répartis pour la plupart dans ces misérables hameaux de cabanes que nous avons appris à connaître. L’église est aujourd’hui suffisamment avancée pour servir au culte. C’est grâce aux subsides de ses amis de Belgique et de France que Mgr Bodau a pu réaliser son œuvre[1] ; Au début, tout au moins, les Romains étaient assez sceptiques sur l’issue de son entreprise, mais le succès lui a donné raison et il projette d’ajouter à son église une école et un hôpital[2]. En attendant la pleine réalisation

  1. Ce sont des dames françaises qui viennent de Rome tous les dimanches faire le catéchisme aux enfants de la paroisse.
  2. Il y a à Bagni une petite colonie de cultivateurs d’asper-