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elle le doit à la bienveillance du conseil communal, car, presque déserte ou peuplée d’étrangers non électeurs, comment pourrait-elle faire entendre sa voix ? Il est d’ailleurs question de réunir toute l’administration de l’Agro romano dans les mains d’un adjoint spécial, et de lui accorder une certaine autonomie.

Nous ne dirons rien de la police qui fonctionne de façon satisfaisante. En dépit des anciennes légendes, la Campagne romaine est aujourd’hui aussi sûre que tout autre pays. Mais il nous faut nous arrêter un instant sur la voirie, l’instruction publique et le service sanitaire.

L’Agro romano est extraordinairement pauvre en voies de communication[1]. Il existe un certain nombre de grandes routes qui partent de Rome, ce sont les anciennes voies romaines : mais elles ne sont pas reliées entre elles, de sorte qu’il est impossible de faire le tour de la ville à une cer-

    426 000 francs. On voit que la situation de la Campagne s’est améliorée puisqu’elle n’est plus frustrée que de 209 360 francs.

  1. En 1901, on répartissait ainsi les voies de communication dans l’Agro romano.
    Routes provinciales . . . 180 kilomètres.
    — syndicales . . . . . 7 —
    — communales . . . . . 221 —
    — vicinales . . . . . 144 —

    Total . . . 332 kilomètres.

    soit, pour une superficie de 2 080 kilomètres carrés, une proportion de 267 mètres par kilomètre carré. Dans la province de Crémone, il existe 1 289 mètres de routes par kilomètre carré (Cf. Cadolini, Il bonificamento dell’ Agro romano. Rome 1901).