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fiée, d’autant plus que sa qualité de capitale impose à Rome des charges qui ne sont pas en rapport avec ses ressources ni avec ses besoins réels : le confortable y est quelquefois sacrifié au luxe, le nécessaire au superflu.

En 1900, les recettes de la commune s’élevaient à 28 millions de francs et les dépenses à 27 millions ; en 1909, les recettes atteignent 40 millions, mais les dépenses sont montées à 49 millions[1]. L’Agro romano figure pour 930 000 francs dans les recettes et pour 720 000 francs dans les dépenses ; on réalise donc près de 210 000 francs d’économies sur la campagne, qui pourtant a de grands besoins[2]. Si elle n’est pas sacrifiée davantage,

  1. Messagero du Ier mars 1909.
  2. Voici le budget sommaire de l’Agro romano :
    Recettes.
    Impôt foncier… 605 073 francs.
    Taxe sur le bétail (486 246 bêtes)….. 275 000 —
    Remboursements pour le transport des malades non indigents. 1 000 —
    Remboursements par les propriétaires de la quinine distribuée gratuitement. 49 000 —

    Total… 720 513 francs.
    Dépenses.
    Voirie…… 200 000 francs.
    Service sanitaire…… 293 300 —
    Police…… 36 440 —
    Instruction publique….. 147 420 —
    Prix aux agriculteurs….. 20 000 —
    Bonification (assainissement, etc.)….. 23 333 —

    Total… 930 073 francs.

    Économies : 930 078 — 720 313 = 209 360 francs. En 1883, les recettes de l’Agro étaient de 900 000 francs et les dépenses de 234 000 francs : bénéfice au profit de la ville = 666 000 francs ; en 1901, les recettes s’élevaient à 795 000 francs : et les dépenses à 369 000 francs : bénéfice de la ville =