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si ce Casgrain a existé—ce que personne ne voudra: croire^ce ne peut être Jean Casgrain le,.cuisinier\ qui eu l’an de grâce 1750, tournait des crêpes dans su gargotte de la Basse-Ville et menait à l’autel mademoiselle LeRoide, de la na¬ tion des Pawnis. Remarquez bien que je ne méprise pas les Pawnis, don plus qu’auGune autre tribu sauvage. ' J’e£ fais au contraire grand cas, et l’on me dirait que j’ai du sang indien dans les veines que je n’en serais pas du tout humilié. Tout ce que je veux établir, c’est que M. l’abbé ne descend ras en droite ligne des Montmo¬ rency ou des Caniac de Périgord. En fait de généalogie, je dis comme le grand poète de la Grèce, Homère : “ A quoi-bon questionner sur la race ? Telle est la génération des feuilles dans les forêts, telle aussi celle des mortels. Parmi les feuilles, le vent verse les unes à terre, et la forêt verdoyante fait pousser les autres sitôt que revient la saisondiiprin- temps : c’est ainsi que les races des nom¬ mes tantôt fleurissent et tantôt fmissènt.” Donc, mon cher abbé, veuillez m’en croire, laissez de côté tous ces travaux généalogiques. Que votre bisaïeul soit Casgrain le balafré, ou Casgrain. le ven-