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— 25 — , ' V “ Aussi, quand la Fleur-des-Neiges con 44 temple le jeune Visage Pâle, le sou-. “ rire ëst-il sur ses lèvres et ses yeux sont- “• ils pleins de larmes de tendresse.5- - ' 44 La Fleur-des Neigès serait elle donc 44 aujourd’hui lasse de la vie de son 44 enfant ?\t; c ' ; ^ ' : r 44 Ne sait-elle pas que pour évoquer 44 celle que la jeûne oreille du Mirage du ^ Lac a entendue et que ses yeux ont “ vue,; il suffît de prononcer son nom ? * • Est-ce ainsi que parle la nature ? Cer¬ tainement non. Vainement dira t-on que les sauvages parlaient un langage figuré : ils y mettaient- de la mesuré, de l’à pro¬ pos et beaucoup moins de recherche. Çes phrases sont très jolies d’ailleurs, et seraient peut-être tolérables dans üiipoè¬ me épique. Maie lé style de la légende doit être simple' Sans trivialité, élégant sans enflure. Quelque somptueuses qu’el¬ les soient, les bouffissures sont toujours Un défaut et la richesse du coloris ne rend pas l’enflure élégante. M. Casgrain se répète volontiers. lia des mots qu’il affectionne : le turban des Laurentides, le turban des créneaux de Québec, etc., etc. Dans la Jongleuse, il dira que son héros avait des musoles d'une force peu commune et des bras d'une Ion-