Sans issue légale. — Mais aux grands maux les grands remèdes.
Il n’y a pas de remède. Il est malheureusement trop vrai que l’Intendant est le chef de la Justice et de la police, et qu’aux termes de nos commissions respectives il a pratiquement plus de pouvoirs que moi.
Mors, que reste-t-il à faire ?
C’est un cas non prévu. On ne pouvait pas prévoir ce qui est arrivé — que le plus grand criminel de la colonie serait le chef suprême de la Justice. Mais en face de l’imprévu, il y a toujours la loi naturelle. Et cette loi naturelle nous donne le droit de nous défendre, et nous impose le devoir de sauver la patrie. Vous commandez la marine et je commande l’armée. Avec ces deux forces nous sommes tous deux les maîtres de la situation, et nous aurons facilement raison de la police, et de l’Intendant, et de ses complices. En un simple coup de main, nous aurons fait Bigot et ses complices prisonniers et nous les aurons placés sous bonne garde à bord d’un navire qui les conduira en France.