quante pour cent les marchandises dont ils ont besoin.
Jusques à quand laisserez-vous faire un pareil commerce ?
Il y a déjà longtemps que je l’ai dénoncé au gouvernement de Sa Majesté. Ce n’est pas ma faute à moi si le ministre fait la sourde oreille, ou si des influences mystérieuses rendent mes dénonciations inutiles.
Eh ! bien, si vous n’avez pas d’autorité à Versailles, faites valoir ici celle que vous prétendez tenir du roi. Si vous avez le sceptre, frappez-en les coupables, et je mettrai à votre service le poids de mon épée.
Je le voudrais, mais il y a malheureusement un étrange conflit entre les pouvoirs dont je suis revêtu et ceux qui sont conférés à ce personnage extraordinaire qu’est l’Intendant. Les termes de sa Commission sont tellement larges et ses attributions tellement étendues, qu’il croit être un État dans l’État.
J’ai déjà tenté de lui reprocher son administration ; mais il m’a répondu qu’il n’a pas de compte à me rendre.