au mouvement, aux voyages, à l’excitation des batailles. Mais durant l’hiver, qui n’en finit plus, on s’absorbe en soi-même, dans ses pensées, et dans le souvenir de la patrie absente ; et naturellement la nostalgie revient.
Vous devriez faire des expéditions d’hiver, comme nous, Canadiens ; cela vous guérirait.
Peut-être. Mais je ne suis pas apte à ce genre d’expéditions. Vous savez que nous ne pratiquons pas la guerre de la même façon.
Oui ; et je sais de plus que vous ne tenez pas en très haute estime ceux que vous appelez les coloniaux.
Vous vous trompez, j’apprécie beaucoup les qualités militaires des Canadiens ; mais je me permets quelquefois de regretter qu’ils n’aient pas eu l’entraînement de nos troupes régulières.
Mais ne croyez-vous pas que la science de la guerre est moins nécessaire ici qu’en Europe ?