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Scène II

ARNOUX

Ah ! Bernetz, avez-vous des nouvelles ?

BERNETZ

Pas encore, docteur, mais quel coup de foudre ! Et dire que M. de Ramsay nous retient ici avec l’artillerie, quand les Anglais sont sur les Plaines d’Abraham !

ARNOUX

C’est épouvantable. — Mais comment cela peut-il être arrivé ? Qu’a donc fait ce Vergor de malheur, avec les cent hommes qu’il avait sous ses ordres ?


BERNETZ

Hélas ! Il n’en avait plus que trente. Hier même, il avait donné congé aux autres, pour leur permettre d’aller travailler à leurs récoltes. C’étaient des cultivateurs.

ARNOUX

Et Bougainville, avec ses deux mille hommes ?


BERNETZ

Je présume qu’il va tomber sur les derrières des Anglais, mais nous n’en avons aucune nouvelle.