nos ennemis cette nuit. Je crois qu’ils se préparent à frapper un grand coup. La question est de savoir où ils vont tenter un débarquement. Sera-ce ici ? Je ne le crois pas. Je craignais une descente au Foulon ; et c’est pour cela que j’avais envoyé Fontbonne et son bataillon sur les Plaines. Mais le gouverneur a changé tout cela.
Plusieurs embarcations parties de la flotte s’approchent de notre camp, cette nuit.
C’est une feinte. J’ai envoyé Marcel demander au gouverneur s’il a des nouvelles de la droite, et surtout du Cap Rouge.
Nous attendons cette nuit un convoi de vivres, deux mille minots de farine venant de Batiscan, et j’en suis très inquiet. Si les Anglais s’en emparent, que deviendrons-nous ?
Entendez-vous ?
C’est probablement Samos qui défend nos provisions. Ou bien, c’est le bombardement qui continue.