sans aucune trace de violence, et le tombeau vide.
Joseph d’Arimathie est entré dans le tombeau, et quand il en est sorti il m’a dit : « Je ferai creuser sous le même rocher un autre sépulcre pour mes restes mortels. Celui-ci est désormais sacré : il sera le temple de la religion nouvelle, du nouveau royaume d’Israël, et de l’Homme-Dieu ressuscité. »
Est-ce une prophétie ? Je l’ignore. Mais d’Arimathie n’a pas l’ombre d’un doute que Jésus est ressuscité.
Et maintenant, je vais à Béthanie interroger Myriam ; car on dit que Jésus lui est apparu.
À peine avais-je franchi le seuil de la maison de Lazare, que Myriam est venue se jeter dans mes bras, toute palpitante de bonheur, et m’a dit :
— Ô Camilla ! Que d’événements et que d’émotions, depuis que je vous ai vue ! Celui qui était mort est vivant ! Je l’ai revu plein de vie, comme je vous vois, et il m’a parlé !
— Calmez-vous, Myriam, lui ai-je dit, et racontez-moi tout.
Alors nous nous sommes assises sur un divan, et Myriam m’a fait le récit suivant :
— « Hier matin, dès l’aube, après deux jours de larmes et deux nuits sans sommeil, Marie, mère de Jacques, Salomé et moi, sommes parties d’ici pour nous rendre au sépulcre, où reposait notre