reprocher, comme Jean-Baptiste, ton adultère incestueux et tes orgies.
« Ce serait pour te maudire au nom de toutes les victimes que tu as assassinées, au nom de mon Précurseur que tu as honteusement mis à mort pour plaire à une danseuse. Ce serait pour te prédire que bientôt la main de Jéhovah s’appesantira sur toi, que tu perdras ta couronne, et ton trône, et tes palais, que tu seras exilé dans les Gaules, et que l’adultère Hérodiade y sera décapitée par des glaces flottantes, qui lui rappelleront le vase d’albâtre qui a contenu la tête de mon Précurseur. Si je n’étais qu’un homme, je ne pourrais pas me contenir à ta vue. Mais je suis le Verbe, et le Verbe doit savoir se taire, pour apprendre la patience aux hommes. »
Les Sanhédrites profitèrent de ce silence obstiné de Jésus pour renouveler contre lui toutes leurs accusations. Ils espéraient que devant Hérode, qui était Juif de naissance, ils obtiendraient plus facilement une condamnation contre Jésus, pour ce qu’ils appelaient ses blasphèmes et ses mépris de la loi de Moïse.
Mais Hérode ne croyait plus guère aux prescriptions mosaïques, et il ne se gênait pas lui-même de les fouler aux pieds. Les accusations le laissèrent donc indifférent.
Seul le silence persistant de Jésus l’offensa.
Humilié et blessé, il imagina de se venger par le ridicule, et pour se moquer de la prétendue