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LE CENTURION

petit-fils du fameux Hillel, et dont l’école avait une grande renommée ; Siméon, son fils ; Onkelos, l’un de ses plus illustres disciples ; Jonathas ben Uziel, Ismaël ben Eliza, Rabbi Zadok, et Iochanan ben Zachaï, qu’on surnommait la « Splendeur de la Sagesse », à cause de sa science.

La chambre des Anciens se composait d’hommes que leur position dans le monde des affaires et leurs richesses plaçaient au-dessus du peuple. Leur influence dans le Sanhédrin n’avait guère de poids, parce que la plupart n’avaient ni la science ni l’éloquence nécessaires pour faire prévaloir leurs opinions.

Les membres les plus remarquables de cette chambre étaient : Simon, dont l’historien Josèphe fait un grand éloge, Joseph d’Arimathie et Nicodème que nos lecteurs connaissent déjà. Ces trois hommes éclipsaient leurs collègues par leur savoir, et par leur réputation d’honnêteté. Telles étaient les trois chambres que Caïphe avait réunies dans la rotonde qui était jointe au temple, et qui y communiquait par le portique royal.

Les circonstances étaient graves et solennelles, et tous savaient que l’objet de la réunion était de décider quelle conduite il fallait tenir à l’égard du prophète de Galilée. Aussi la réunion était-elle très nombreuse. Le Sanhédrin était presque au complet.

Caïphe présidait. Étrange coïncidence, son nom en hébreu — Caiaphas ou Képhas — signifie Pierre ;