Mais Jésus s’est contenté de répondre : « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. » Et il est resté là-bas, dans la Pérée.
Cette réponse ne veut-elle pas dire que Lazare ne mourra pas ? Et donc, il va venir à temps pour le sauver. Mais il devrait se hâter. Chaque heure de vaine attente aggrave la maladie, et accroît la douleur de cette famille que le Prophète aime pourtant.
J’ai dit à Myriam : Bien sûr, il va venir. Son cœur est trop bon pour abandonner ses amis dans l’affliction. — Elle m’a répondu : Oui, certes, il est bon. Mais il est juste aussi, et j’ai tant péché ! J’ai bien mérité de souffrir.
Pauvre Myriam ! Elle se désespère, et son âme est brisée. Elle est tellement attachée à ce frère, qui est le chef de la famille, qui a toujours été bon pour elle, même pendant les années de ses égarements, qui l’a recueillie depuis sa conversion, et qui remplace sur terre son père et sa mère, morts depuis longtemps. S’il allait mourir, quel vide ce serait dans ce foyer domestique, et dans le cœur de ces deux sœurs !
Oh ! quelle chose triste et mystérieuse que la mort ! C’est la nuit pour le mort, mais c’est le vide, qui est pire, pour l’être cher qui survit. Lequel des deux souffre ? C’est le survivant. Celui qui part est nécessaire à celui qui reste. Il est tout pour lui.