Il est probable que plusieurs des chefs du sacerdoce et des scribes mettaient en doute que le Messie dût être le Fils de Dieu. Ils croyaient bien qu’il serait un dominateur, un monarque d’une grande puissance, un libérateur d’Israël, mais ils n’admettaient pas sa divinité.
Et cependant certaines prophéties l’affirmaient assez clairement.
Michée l’appelait « Celui dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité », ce qui voulait dire qu’il était l’Éternel.
Le Roi-Prophète mettait dans sa bouche ces paroles : « Jéhovah m’a dit : « Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi, et je te donnerai les nations en héritage. »
Isaïe : Voilà qu’une Vierge enfantera un Fils : « Emmanuel, Dieu avec nous… Un fils nous a été donné… et on le nomme le conseiller admirable, « Dieu fort, Père éternel, Prince de la Paix. »
Le titre de « Fils de Dieu » est aussi donné au Messie dans le livre d’Hénoch et dans le quatrième livre d’Esdras. C’était enfin la croyance traditionnelle que le Messie devait être Fils de Dieu, et qu’il avait eu sa préexistence auprès de son Père, dans le ciel.
Mais la plupart des ennemis de Jésus ne se préoccupaient guère de cette question de dogmatique pure. Au fond, il leur importait peu qu’il se proclamât « Fils de Dieu ». Le vrai motif de leur hostilité n’avait rien de surhumain.