Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
234
LE CENTURION

fait jaillir d’un rocher, un jour que les ancêtres sortis d’Égypte se mouraient de soif au désert.

Derrière lui venaient les prêtres, portant des vêtements somptueux de pourpre et d’or.

Mais ceux du Grand-Prêtre étaient d’une richesse et d’un éclat merveilleux, conformes aux instructions données par Moïse, et dont on trouve la description au chapitre XXXIX de l’Exode. Le pectoral était du même tissu que l’éphod, de pourpre écarlate violette et cramoisie, avec quatre rangées de pierres précieuses, sardoines, topazes, émeraudes, escarboucles, saphirs et diamants. Ces pierres étaient enchâssées dans douze rosettes d’or, portant les noms des douzes tribus d’Israël. Les épaulettes de l’éphod étaient formées par des pierres d’onyx enchâssées dans des chatons d’or, et sur lesquelles étaient gravés les noms des fils d’Israël. La robe de l’éphod tout entière en pourpre violette avait au bas une garniture de grenades écarlates et de clochettes d’or, qui sonnaient à chaque pas du pontife.

Sa tête était couronnée d’une tiare artistement travaillée ; et sur une lame d’or pur qui encerclait son front on pouvait lire les mots : Sainteté de Jéhovah.

Après les prêtres venaient quelques scribes, plusieurs Anciens, et une foule de pèlerins étrangers à Jérusalem.

Un chœur de cinq cents voix, accompagné de harpes, de psaltérions, de nébels, de flûtes, de