Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/245

Cette page a été validée par deux contributeurs.

campagne répondent à peine trois ou quatre coups de fusil tirés des maisons les plus éloignées. Les commandants en chef jugent inutile de pousser plus loin pour cette journée les opérations, et nos fusiliers reviennent avec les Hollandais vers les batteries, où les troupes alliées occupent à cette heure près d’un kilomètre et demi de terrain. De trois à quatre heures, nos fusiliers marins et les compagnies hollandaises s’embarquent, sous l’escarpe du grand ouvrage, pour regagner leurs navires respectifs ; le bataillon de marines se replie, en suivant le chemin de la plage, sur les premières batteries.

Vers cinq heures du soir, nous entendons dans la vallée des rizières une légère fusillade engagée entre les troupes anglaises encore à terre et un ennemi paraissant établi derrière les collines. Cette fusillade s’élève peu à peu vers le fond de la vallée, puis acquiert une assez vive intensité ; des détonations d’artillerie viennent s’y joindre. Nous apercevons bientôt des files de blessés se diriger vers les embarcations. Le bruit de la mousqueterie persiste jusqu’au crépuscule. À ce moment seulement nous est donné le détail de cet engagement.

Avant de faire embarquer ses hommes, le capitaine de vaisseau Alexander, profitant de la présence du bataillon de marines qui venait de rallier, a voulu pousser une reconnaissance dans le fond de la vallée, d’où l’ennemi, pendant toute la journée,