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achève de les mettre hors de service en brisant les écouvillons, les vis de pointage et jetant les coins de mire à la mer. Pendant ce temps les marines anglais, en couronnant le mamelon boisé, ont refoulé quelques groupes de fantassins japonais, qui se retirent en tiraillant dans une vallée située en arrière. Cette vallée est celle qui vient aboutir à la mer au pied des batteries. La colonne, traversant la rizière et une petite rivière qui en occupe le fond, pénètre de l’autre côté dans une batterie rasante de neuf pièces de divers calibres : c’est, au dire des capitaines des corvettes, l’ouvrage qui leur a donné le plus de mal la veille au soir. Ces neuf pièces sont également mises hors d’état de servir. Pendant qu’un détachement de nos hommes opère ce travail, quelques boulets, lancés du haut de la vallée par un ennemi invisible, viennent tomber dans l’ouvrage. À ce moment, les amiraux décident que le corps des marins fusiliers anglais restera, sous les ordres du capitaine de vaisseau Alexander, occuper les trois batteries de la vallée, pour travailler à leur destruction tout en maintenant l’ennemi, et que le reste des forces, sous les ordres du capitaine de vaisseau Du Quilio, se portera le long de la mer du côté de Simonoseki. Les marins fusiliers français, suivis des Hollandais, s’engagent dans la route qui suit le bord de la mer, tandis que le bataillon de marines marche parallèlement dans les bois. Le