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réduction des droits d’entrée imposés à certaines de nos marchandises, mais commençait par le règlement des questions politiques : par le premier article, le gouvernement japonais s’engageait, en réparation de l’acte d’hostilité commis en juillet 1863 contre l’aviso le Kien-chan, à payer au gouvernement français une indemnité de 140 000 piastres mexicaines, dont 100 000 par le gouvernement lui-même et 40 000 par l’autorité de la province de Nagato. Le deuxième article, traitant de la réouverture de la mer Intérieure, était ainsi conçu :

«… Le gouvernement japonais s’engage également à faire cesser, dans les trois mois qui suivront le retour de leurs excellences les ambassadeurs du taïcoun au Japon, les empêchements que rencontrent en ce moment les navires français qui veulent passer le détroit de Simonoseki, et à maintenir ce passage libre en tout temps, en recourant, si cela est nécessaire, à l’emploi de la force, et, au besoin, en agissant de concert avec le commandant de la division navale française… »

Les ambassadeurs japonais, reçus avec courtoisie dans la capitale de la France, avaient tout d’abord préparé les voies à leurs demandes en réglant d’une façon satisfaisante les premiers griefs ; mais, dès qu’ils étaient venus à parler de l’évacuation de Yokohama, le gouvernement français leur avait imposé silence, en se refusant à discuter sur une pareille base. Les ambassadeurs avaient en dernier