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Le lendemain même de l’entrevue, 27 octobre, MM. de Bellecourt et Neale reçurent à leur tour une convocation identique du Gorogio, les priant de vouloir bien venir à Yedo quatre jours après, assister à un débat auquel étaient conviés également leurs collègues des États-Unis et de la Hollande. Instruits par les incidents de la veille de ce qui les attendait dans cette nouvelle séance, les ministres de France et d’Angleterre se concertèrent pour répondre par un refus formel. Ils ne pouvaient, écrivirent-ils, recevoir verbalement ni discuter une communication concernant l’abandon de Yokohama. Tout ce qu’ils consentaient à faire était de transmettre, sans commentaires, à leurs gouvernements, les propositions écrites qui leur seraient adressées touchant ce sujet ou, en général, toute modification aux traités.

Quelques jours après, le Gorogio écrivit aux ministres pour leur confirmer la déclaration déjà faite dans la conférence de Yedo. Ils demandaient à retirer, comme non avenue, la lettre d’Ongasawara relative à la fermeture générale des ports du Japon. Cette réparation tardive fut portée aussitôt par les ministres à la connaissance de leurs gouvernements respectifs. Quant à la question de l’évacuation de Yokohama, elle en resta là pour le moment ; mais le génie inventif des Japonais ne se tint pas pour