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sive, ou bien l’expulsion des étrangers avait-elle été irrévocablement prononcée ? Bien de décisif ne fut signifié aux autorités étrangères ; mais de fâcheux symptômes se produisirent, et, en définitive, le retour du Taïcoun, annoncé comme devant amener d’heureux résultats pour les Européens, parut influencer en sens contraire la marche des affaires.

Le plus profond mystère entourait les résultats de l’entrevue de Miako. Quelques bruits circulèrent touchant un grand conseil tenu à Yedo, à la suite du retour du Taïcoun, entre les Daïmios, au sujet de l’exécution des décisions récentes de l’autorité suprême du Japon. Dans ce conseil, le prince Owari (le chef d’une des trois familles Gosanké) avait, en s’adressant aux autres Daïmios, proclamé l’appel aux armes, les engageant à cesser l’existence de plaisirs qu’ils menaient depuis de longues années pour se préparer à la guerre, acheter des armes, équiper des soldats et se tenir prêts, dans cinq ans, à engager la lutte. Le lendemain, le même discours avait été tenu aux Hattamottos rassemblés ; puis, quelques jours après, les deux circulaires suivantes avaient été remises aux gouverneurs et chefs de la police pour être portées à la connaissance des habitants de l’Empire :


première circulaire.

À tous les habitants de Yedo et de chaque partie du