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pouvoir au besoin lui porter secours, ou du moins s’assurer de son sort. Les cavaliers du cheik avaient en effet vu un arabe sur la piste du premier, se tenant assez loin, mais à portée du regard et de la voix, avançant avec précaution et faisant effort pour se dissimuler. Sur l’ordre de Bou-Alem, ils coupèrent la route au guetteur, se rabattirent sur lui et l’enfermèrent dans un cercle où il se laissa prendre sans résistance.

C’était également un tout jeune homme, et vêtu comme les gens aisés.

Bou-Alem le reconnut pour le fils d’un de ses amis, qui habitait la tribu des Beni-Menasset. Il l’interrogea et en obtint sans peine des aveux. C’était bien un amoureux que nous avions arrêté dans ses projets. Rien ne fut révélé quant au lieu du rendez-vous et à la personne qu’il allait y rejoindre. Le cheik le chapitra et se chargea de le reconduire à ses parents.