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Les Exploits d’Iberville

— Vive monsieur Urbain ! crièrent d’une seule voix tous les domestiques.

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Transportons-nous six mois après. Le soleil a disparu au couchant et ne laisse plus qu’une lueur rose pâle qui vient se jouer dans les arbres verts du parc de la Belle-Jardinière.

De nombreuses banderoles, partant de l’extrémité des girouettes des tourelles, viennent se joindre en une espèce de dais au-dessus de la porte d’honneur du vieux manoir, illuminé déjà des caves jusqu’au grenier.

Çà et là, dans les arbres de l’allée qui conduit à la grille de la cour, sont accrochées des lanternes aux différentes couleurs, tandis qu’une centaine de jeunes filles portant des brassées de fleurs forment une haie de chaque côté de la route.

À la porte de la grille, et dans toute l’avenue, grouille une masse de paysans endimanchés, hommes, femmes et enfants qui chuchotent, caquettent et interrogent à chaque instant la route poudreuse qui va à la ville.

Dans le château, une nuée de serviteurs vont et viennent, affairés, empressés, sous le commandement du vieux Pierre qui semble rajeuni de dix ans.

Un cavalier tout en sueur vient d’arriver au perron parmi un groupe de gentilhommes et les