XXIII.
Le combat.
La surprise des Anglais, — qui, le voyant seul contre trois se flattaient de l’enlever facilement — la surprise des Anglais, disions-nous, fut grande quand ils s’aperçurent que d’Iberville allait les attaquer.
On se rappellera, en effet, que le capitaine du Pélican n’avait que cinquante canons et à peine cent cinquante hommes en état de combattre.
Les navires auxquels il allait faire face étaient le Hampshire, portant cinquante-six canons, le Hudson Bay, de trente-deux et le Derring, de trente-six.[1] Cinquante canons pour répondre à cent vingt-quatre !…
Quand d’Iberville monta sur son banc de quart, tout était en activité sur le pont. Les marins montaient de la cale des amas de grenades et les amoncelaient à des postes divers.
À côté des canons de bronze se rangeaient les canonniers et leurs servants.
Les piques, les haches, les sabres étaient distribués. On partageait les mousquets et les cartouches.
- ↑ Est-il besoin de rappeler au lecteur que tous les détails consignés dans ce livre sont de la plus grande exactitude historique.