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Townsend, le bras droit du général en chef.

Pendant ce temps-là, l’infanterie légère et les montagnards gravirent la hauteur et repoussèrent la garde française placée sur la cime défendant l’étroit sentier et qui se défendit mollement, fait qui s’explique facilement, si l’on se rappelle que cette garde était commandée par Vergor ; le reste des troupes les suivirent, et en arrivant au sommet furent placées en ordre de bataille.

Claude d’Ivernay, arrivant au camp à cinq heures du matin, fut le premier qui donna l’alarme, tant la correspondance était mal établie de l’un à l’autre des postes.

Le marquis de Montcalm ordonna au régiment de Guyenne de se porter sur les hauteurs de Québec, où, en arrivant, il trouva l’ennemi débarqué au nombre de plus de huit mille hommes travaillant déjà à se retrancher.

Les troupes de Beauport reçurent l’ordre de lever le camp en y laissant quatorze cents hommes aux ordres du colonel Poulhariès, pour garder la ligne.

L’armée, qui avait passé la nuit au bivouac, rentrait dans ses tentes, lorsque l’on battit la générale. Toutes les troupes prirent les armes et suivirent successivement M. de Montcalm qui se portait sur les hauteurs de Québec, où le