Page:Rousseau - Le château de Beaumanoir, 1886.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 17 —

parallélogramme de cinquante pieds de l’est à l’ouest sur vingt-cinq pieds du nord au sud.

Au milieu, sur la largeur, on trouva un mur de séparation et le sommet d’une double voûte donnant dans chaque partie de la bâtisse. Cette voûte renfermait une plaque de poêle — trouvaille prosaïque — de l’argent fondu et un sou anglais portant le millésime de 1745. Dans un des coins de l’appartement de l’est, existaient encore les vestiges d’un four, ce qui indique que si les séances de la cour se tenaient probablement là, dans cette salle, le gardien devait y avoir aussi son logement ; La partie ouest de cette même bâtisse était divisée, sur le sens de la longueur, en quatre cellules, comme le prouvent l’existence de trois petits murs peu épais, avec un espace formant corridor près du gros mur de séparation.

Apparemment donc que s’il y avait cour prévôtable à Château-Richer, il y avait aussi prison, par ces cellules évidemment avaient leur raison d’être et cette supposition seule peut la justifier.

Rendons-nous à quelques pas plus loin, au pied du côteau, et nous trouverons les fondations de la résidence d’été du juge prévôt, espèce de chalet, qu’habitait au mois de mai 1759, le sieur Boucault de Godefroy et sa fille.

Veuf depuis plusieurs années, M. de Gode-