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DeUXIÉUFE partie des CONFESTIONS. ÉTRANGE PROJET etc. 51

Rousseau, c Parmi ces dernières se trouvait une liasse renfermant la plupart des lettres adressées à l’auteur à propos de la Nouvelle Hiloîse; quant au ïcahier de Confessions* c’était l’un des deux exemplaires de la première partie. {113)

Rousseau en avait aussi conservé la première rédaction qui n’allait que jusqu’en 1730, et qu’il avait laissée dès le mois d’avril 1767 entre les mains de du Pevrou. »Vous avez, lui écrivait-il du Château de Trye, le to juin 1768, le dépôt de mes écrits, tant im- primés que manuscrits, de toutes mes lettres et papiers, tous les matériaux nécessaires pour ata. tnste \vs, dont ie commeneernent vous est aussi parvenu. 1 (114) »Quant à ce qui est entre vos mains«, lui déclarait-il dès Bourgoin, le 12 janvier 1769, et qui peut être com- plété par ce qui est dans celles de la dame à la marmelade de fleur d’orange, je vous laisse absolument le maître d’en disposer après moi de la manière qui vous paraîtra la plus favorable aux intérêts de ma veuve, à ceux de ma filleule [fille du libraire Rey] et à l’honneur de ma mémoires (usa)

  • Telles ont été « — conclut en 1767 l’auteur la première partie

des Confessions — aies erreurs et les fautes de ma jeunesse. J’en ai narré l’histoire avec une fidélité dont mon cœur est content. Si dans la suite j’honorai mon âge mûr de quelques vertus, je les aurais dites avec la même franchise, et c’était mon dessein. Mais il faut m’arrêter ici. Le .temps peut lever bien des voiles. Si ma mémoire parvient à la postérité, peut-être un jour elle apprendra ce que j’avais à dire. Alors on saura pourquoi je je me tais.e

En vérité, les ennemis de Rousseau tenaient toujours les yeux fixés sur ses Confessions. Voltaire par exemple écrivit à M. d’Alembert, le 18 janvier 1768: iLe bon M. Hume me mande que le pauvre fou travaille actuellement à ses mémoires dont le premier volume a été fait en Angleterre.*: Et Mme ue Verdelin dit à Rousseau dans une lettre du 13 mars 1768: »II me semble qu’on vous reproche fort le Contrat social et qyi’ on craint vos Mémoires. « (iisb)

(113) Toutes les particularités sur le dépôt chei mad, de Nadaillac sont tirées des livres et manuscrits suivants 1 Oeuvres compl. Conf. IX. î, — Lettre de mad. Scquier à M. Rousseau du 31 décembre 1767. Manuscr. de NeucMtel. — Oeuvres comf1. Corresp. XII. 133. — Deux lettres de Rousseau à mad. de Nadaillac des 20 et 25 sept. 1770. copiées d’après les originaux par mad. de Nadaillac. — Lettre de mad. de Nadaillac à Mr. Du Peyrou du 5 septembre 1778. Manuscr, de NeuchSlcl.

(114) Oeuvres compl. Corresp, Xll. 84, fusa) Ibid. XII. 136.

(115b) Streckeisen-Moultou, J.-J. Rousseau, tes avUs etc. II, 582.