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ment que le nombre des chefs diminue en raison de l’augmentation du peuple.

Au reste je ne parle ici que de la force rélative du Gouvernement, & non de sa rectitude : Car, au contraire, plus le magistrat est nombreux, plus la volonté de corps se rapproche de la volonté générale ; au lieu que, sous un magistrat unique cette même volonté de corps n’est, comme je l’ai dit, qu’une volonté particuliere. Ainsi l’on perd d’un côté ce qu’on peut gagner de l’autre, & l’art du Législateur est de savoir fixer le point où la force & la volonté du Gouvernement, toujours en proportion réciproque, se combinent dans le rapport le plus avantageux à l’Etat.