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LIVRE II. — CHAP. IX. St ` payéii pal' le p€LlplC7, €I'lSl1iIC Cl”l8qLl€ pI`OVll`1C€, pUlS les grands gOUV€I'l'1€lTlCl'lIS, les satrapies, l€S VlCC-I'Oy3l1iCéS, qlllll f&LlI tOUi0IJI`S p&y€l` PILIS Cl1€I' S. IHCSUTC qLl’0Il IIIOIIIC, et IOLli0l1I'S aux dépens du malheureux péuple; enfin vient l’adminis- tration Sl1PI`él'I'l€, éCI`&S€ IOIJI. TRUE de surcharges éPUl• sent continuellement les suiets : loin d’étre mieux gouvernés par tous ces dilférents ordres, ils le sont bien moins que s’il _ n’y en avait qu’un seul au·dessus d’eux. Cependant a peine l FCSIC-I·ll des FCSSOUFCCS p0l.lI` l€S CRS extraordinaires; et, quand il y faut recourir, l’Etat est toujours a la veille de sa ruine. Ce l'1’€SI PHS IOUI Z HOD S€L1l€I1’1Cl`l[ le g0LlV€l`l‘l€II1€IlI 3 . moins de vigueur et de célérité pour faire observer les lois, , empécher les vexations, corriger les abus, prévenir les en- l treprises séditieuses qui peuvent se faire dans des lieux l , . , . . . ‘ eloignes; mats le peuple a moms d’aii`ect1on pour ses chefs, qlllll DC VOlI l8I`1'18lS, POIJY l3’p3II`l€, est H SCS YCUX COITIITIC le monde, et pour ses concitoyens, dont la plupart lui sont étrangers (1). Les memes lois ne peuvent convenir a tant de e (t) Amsrorz, Politique, liv. IV, chap. tv. Dt: oouvzamtxanr mnratr. -— Les premiers éléments qu‘exige la science politique ce sont les hommes avec le nombre et les qualités naturelles qu‘iIs doivent avoir, le sol avec l’étendue et les propriétés qu’il doit posséder... On croit vulgairement qu‘un Etat, pour etre heureux, doit étre vaste... ' Pourtant, il faut bien moins regarder au nombre qu’a la puissance. Tout — Etat a une tache a remplir, et celui·la est le plus grand qui peut le mieux s‘acquitter de sa tache. . . Les faits sont la pour prouver qu’i1 est tres difficile, et peut-étre impos- sible, de bien organiser une cité trop peup1ée... et le raisonnement vient ici a l‘appui de l`observation. La loi est Yétablissemeut d’un certain ordre; de bonnes Iois produisent nécessairement le bon ordrc, mais l’ordre n'est i pas possible dans une trop grande multitude... Trop petite (la cité), elle ne peut suffire a ses besoins, ce qui est cepen- dant une condition essentielle dc la cité; trop étendue, elle y sufiit,non plus comme cité, mais comme nation; il n`y a presque plus la de gouvernement possible. Au milieu de cette itnmense multitude, quel général se ferait en- tendre? quel Stentor y servirait de crieur public ?... Pour juger les affaires litigieuses, pour respecter les fonctions suivant . le mérite, il faut que les citoycns se connaissent et s’apprécient mutuelle— ment". On peut donc avancer que la iustc proportion pour le corps politique est 6