la Partie la plus grave, ou . (i h Bairc- fondamentale eft rctranclu’c . toutes les fois que l’ordre naturel cft ^ardc dans les Accords . rllarmon. e ert directe. Des que cetoidre eft changé . ou que les Sons fondamentaux, fans être au grave, fc font entendre dans quelque autre partie . l’Harmonie cil renv-erfée. Renrcrfcmcnt de l’Accord . quand le ^on fondamental e(ï ir^nipofc ; Renrcrfcmcnt de l’Harmonie, quand le Dellus ou quelque autrt Partie marche comme devroit faire la Ba.’fe. Partout où un Accord direft fera bien placé , fes Rcnvcr cwcns kront bien places auflî . quant i I Harmonie ; car c’cft toujours la même luccelïïon fondamentale. Ainli à chaque Note de Balfe -fondamentale, on eft maître de difpofer l’Accord à fa volonté . & par confcquenc de faire a tout moment des Renxcrfemcns différens ; pourvvi qu’on ne change point la luccellion régulière & fondamentale, que les DiiTonnances foient toujours préparées & fauvécs par les Parties qui les font entendre, que la Note fenfible monte toujours. & qu’on évite les faufTcs Relations trop dures dans une même Partie. Voilà la Clef de ces dilfcrcnces m) flcrieufes que mètrent les Compofiteurs entre les Accords ou le DeHus fyncope. & ceux où la Balfe doit fyncopcr ; comme, par exemple, entre la Neuvième & la Seconde : c’cft que dans les premiers l’Accord eft direét & la Di/Tonnance dans le DelTjs ; dans les autres l’Accord eft renrerfé . & la DifTonnance eft àlaBalfe. A l’égard des Accords par fuppofition . il faut plus de précautions pour les Rcnverjlr. Comme le Son qu’on ajoute à la Baffe eft ent élément étranger à l’Harmonie . fouvent il n’y eft foufVcrt qu’à caufe de fon grand éloignement des autres Sons . qui rend la Dilfonnance moins dure. Que fi ce Son ajouré vient à erre tranfpofc dans le :> Parties fupérieures. comme il l’eft quelquefois ; fi cette tranfpofitioii n’cft faire avec beaucoup d’art , elle y peut produire un très-mauvais eftet . w^ jamais cela ne fauroit fe pratiquer heureufement fans retrancher quelque autre Son de l’Accord. Voyez au mot Accord les cas & le choix de ces retranchemens.
L’intelligence parfaite du Renverfcment ne dépend que de fcrudc & de l’art : le choix eft autre chofe ; il faut de roreillc & du gou ; il y faut de l’expérience des etfets divers , & quoique le choix du Rcnycrji- ^6è
