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J. ALEM E. Sorte de Chant funèbre jadis en ufai ;c parmi les Grecs ; comme le Linos chez le même Peuple, & le Maneroi chez les Égyptiens. ( Voyez Chanson.)
i A M B I Q U E. adj. Il y avoir dans la Mufîque des Anciens deux fortes de vers lumbiquci , dont on ne faifoit que reciter les uns au fon des Inrtrumcns . au lieu que les autres fc chantoient. On ne comprend pas bien quel effet devoir produire l’Accompagnemenr des Inftrumens fuc une fimple recitation , & tout ce qu’on en peut conclure raifonnablcment , c’eft que la plus (impie manière de prononcer la Poéfie Grecque, ou du moins Vhmbique , fe faifoit par des Sons appréciables . harmoniques , & tenoit encore beaucoup de l’intonation du Chant. I A S T I E N. Nom donné par Ariftoxène & Alypius au Mode que les autres Auteurs appellent plus communément ionien. (Voyez Moue. ) J EL . f. m. L’atftion de jouer d’un Inftrument. (Voyez Jouer. ) On dit Plein- Jeu . Demi- Jeu , fclon la manière plus forte ou plus douce de tirer les Sons de rinftmmenr.
IMITATIO N.//. La Mufique dramatique ou théâtrale concourt à Vlmitation ainfi que la Poéfie & la Peinrure : c’eft à ce principe commun que fe rapportent tous les Beaux-Arts , comme l’a montré M. le Batteux, Mais cette Imiracion n’a pas pour tous la même étendue. Tout ce que l’imagination peut !e reprcfenter eft du refTort de la Poéfie. La Peinture, qui n’offre point fes tableaux à l’imagination , mais au fens & à un fcul fens, ne peint que les objets fournis à la vue. La Mufique fcnibleroir avoir les mêmes bornes par rapport à l’ouïe ; ccpendanr elle point tout , mcme les objets qui ne fonr que vifibles : par un preftige prefque inconcevable, elle femblc mettre l’ccil dans l’oreille, &. la plus grande nerveille d’un Art qui n’agit que par le mouvc.iient , eft d’en pouw) !! former jufqu’à l’image du repos. La nuit, le fommeil , la folitude & le iilence entrent ddns le nombre des grands tableaux de la Mufique. On
