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selon que ce même tuyau sera porté plus haut ou plus bas, dans les montagnes ou dans les vallées.

En second lieu, ce même tuyau, quelle qu’en soit la matiere, sera sujet aux variations que le chaud ou le froid cause dans les dimensions de tous les corps : le tuyau se raccourcissant ou s’alongeant deviendra proportionnellement plus aigu ou plus grave ; & de ces deux causes combinées, vient la difficulté d’avoir un Son fixe, & presque l’impossibilité de s’assurer du même Son dans deux lieux en même tems, ni dans deux tems en même lieu.

Si l’on pouvoit compter exactement les vibrations que fait un Son dans un tems donne, l’on pourroit, par le même nombre des vibrations, s’assurer de l’identité du Son ; mais ce calcul étant impossible, on ne peut s’assurer de cette identité du Son que par celle des Instrumens qui le donnent ; savoir, le tuyau, quant à ses dimensions, & l’air, quant à sa pesanteur. M. Sauveur proposa pour cela des moyens qui ne réussirent pas à l’expérience. M. Diderot en a propose depuis de plus praticables, & qui consistent à graduer un tuyau d’une longueur suffisante pour que les divisions y soient justes & sensibles, en le composant de deux parties mobiles par lesquelles on puisse l’alonger & l’accourcir selon les dimensions proportionnelles aux altérations de l’air, indiquées par le Thermometre quant à la température, & par le Barometre quant à la pesanteur. Voyez là-dessus les principes d’Acoustique de cet Auteur.

SON FONDAMENTAL. (Voyez FONDAMENTAL.)

SONS FLUTES. (Voyez SONS HARMONIQUES.)