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la Proportion. Contre-harmonique n’appartiennent pas plus à l’Art que la Proportion Arithmétique, & la Proportion Géométrique, qui même y sont beaucoup plus utiles. Il faut toujours penser que les propriétés des quantités abstraites ne sont point des propriétés des Sons, & ne pas chercher, à l’exemple des Pythagoriciens ne sais quelles chimériques analogies entre choses de différente nature, qui n’ont entr’elles que des rapports de convention.

PROPREMENT, adv. Chanter ou jouer Proprement, c’est exécuter la Mélodie Françoise avec les ornemens qui lui conviennent. Cette Mélodie n’étant rien par la seule forcé des Sons, & n’ayant par elle-même aucun caractere, n’en prend un que par les tournures affectées qu’on lui donne en l’exécutant. Ces tournures, enseignées par les Maîtres de Goût du Chant, sont ce qu’on appelle les agrémens du Chant François. (Voyez AGRÉMENT.)

PROPRETÉ, s. f. Exécution du Chant François avec les ornemens qui lui sont propres, & qu’on appelle agrémens du Chant. (Voyez AGRÉMENT.)

PROSLAMBANOMENOS. C’étoit, dans la Musique ancienne, le Son le plus grave de tout le Systême, un Ton au-dessous de l’Hypate- Hypaton.

Son nom signifie Surnuméraire, Acquise, ou parce que la Corde qui rend ce son-là, fut ajoutée au-dessous de tous les Tétracordes pour achever le Diapason ou l’Octave avec la Mèse ; & le Diapason ou la Double Octave avec la Nete- hyperboléon, qui étoit la corde la plus aiguë de tout le Systême. (Voyez SYSTEME)