Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/265

Cette page n’a pas encore été corrigée

en comptant les deux extrêmes. C’est la double Octave de la Quinte. (Voyez QUINTE.)

DIX-SEPTIEME, s. f. Intervalle qui comprend seize Degrés conjoints, & par conséquent dix-sept Sons Diatoniques en comptant les deux extrêmes. C’est la double-Octave de la Tierce, & la Dix-septieme est majeure ou mineure comme elle.

Toute corde sonore rend avec le Son principal celui de a Dix-septieme majeure, plutôt que celui de sa Tierce simple ou de sa Dixieme, parce que cette Dix-septieme est produite par une aliquote de la corde entiere ; savoir, la cinquieme partie : au lieu que les 4/5 que donneroit la Tierce, ni les 2/5 que donneroit la Dixieme, ne sont pas une aliquote de cette même corde. (Voyez SON, INTERVALLE, HARMONIE.)

DO. Syllabe que les Italiens substituent, en solfiant, à celle d’ut dont ils trouvent le Son trop sourd. Le même motif a fait entreprendre à plusieurs personnes, & entr’autres à M. Sauveur, de changer les noms de toutes les syllabes de notre Gamme ; mais l’ancien usage a toujours prévalu parmi nous. C’est peut-être un avantage : il est bon de s’accoutumer à solfier par des syllabes sourdes, quand on n’en a gueres de plus sonores à leur substituer dans le Chant.

DODECACORDE. C’est le titre donne par Henri Glaréan à un gros livré de sa composition, dans lequel, ajoutant quatre nouveaux Tons aux huit usités de son tems, & qui restent encore aujourd’hui dans le Chant Ecclésiastique Romain, il pense avoir rétabli dans leur pureté les douze