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non le Systême de M. Rameau, ni celui de M. Tartini, ni le mien, mais le texte de la Nature, qu’au reste je n’entreprends pas d’expliquer.

DISSONANCE MAJEURE, est celle qui se sauve en montant. Cette Dissonance n’est telle que relativement à la Dissonance mineure ; car elle fait. Tierce ou Sixte majeure sur le vrai Son fondamental, & n’est autre que la Note sensible, dans un Accord Dominant, ou la Sixte- ajoutée dans son Accord.

DISSONANCE MINEURE, est celle qui se sauve en descendant : c’est toujours la Dissonance proprement dite ; c’est-à-dire, la Septieme du vrai Son fondamental.

La Dissonance majeure est aussi celle qui se forme par un Intervalle superflu, & la Dissonance mineure est celle qui se forme par un Intervalle diminué. Ces diverses acceptions viennent de ce que le mot même de Dissonance est équivoque & signifie quelquefois un Intervalle & quelquefois un simple Son.

DISSONANT, partie. (Voyez DISSONER.)

DISSONER, v. n. Il n’y a que les Sons qui dissonent, & un Son dissone quand il forme Dissonance avec un autre Son. On ne dit pas qu’un Intervalle dissone, on dit qu’il est Dissonant.

DITHYRAMBE, s. m. Sorte de Chanson Grecque en l’honneur de Bacchus, laquelle se chantoit sur le Mode Phrygien, & se sentoit du feu cet de la gaieté qu’inspire le Dieu. auquel elle étoit consacrée. Il ne faut pas demander si nos Littérateurs modernes, toujours sages & compassés, se sont