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point du Genre épais, même dans le Chromatique & l’Enharmonique. Ces Sons, dans chaque Genre, sont au nombre cinq ; savoir, le troisieme de chaque Tétracorde ; & ce sont les mêmes que d’autres Auteurs appellent Apycni. (Voyez APYCNI, GENRE, TÉTRACORDE.)

DIAZEUXIS, s. f. Mot Grec qui signifie division, séparation, disjonction. C’est ainsi qu’ on appelloit, dans l’ancienne Musique, le Ton qui séparoit deux Tétracordes disjointes, & qui, ajouté à l’un des deux, en formoit la Diapente. C’est notre Ton majeur, dont le rapport est de 8 à 9 & qui est en effet la différence de la Quinte à la Quarte.

La Diazeuxis se trouvoit, dans leur Musique, entre la Mèse & Paramèse, c’est-à-dire, entre le Son le plus aigu du second Tétracorde & le plus grave du troisieme ; ou bien entre la Note Synnéménon & la Paramese hyperboléon, c’est-à-dire, entre le troisieme & le quatrieme Tétracorde ; selon que la Disjonction se faisoit dans l’un ou dans l’autre lieu ; car elle ne pouvoit se pratiquer à la fois dans tous les deux.

Les Cordes homologues des deux Tétracordes, entre lesquels il y avoit Diazeuxis, sonnoient la Quinte, au lieu qu’elles sonnoient la Quarte quand ils étoient conjoints.

DIESER. v. a. C’est armer la Chef de Dièses, pour changer l’ordre & le lieu des semi- Tons majeurs, ou donner a quelque Note un Dièse accidentel, soit pour le Chant, soit pour la Modulation. (Voyez Dièse)

DIESIS, s. m. C’est, selon le vieux Bacchius, le plus