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SCENE XIV.

Lucinde.

Ne balancons pas un instant,avouons tout ; & quoiqu’il m’en puisse arriver, ne souffrons pas qu’un frere si cher se donne un ridicule par les moyens mêmes que j’avois employés pour l’en guérir. Que je fuis malheureuse ! J’ai désoblige mon frere ; mon pore irrite de ma résistance n’en est que plus absolu ; mon amant absent n’est point en etat de me secourir ; je crains les trahisons d’une amie, & les précautions d’un homme que je ne puis souffrir : car je le hais surement, & je sens que je préférerois la mort à Léandre.

S C E N E X V.

Lucinde.

Ne balanÇons pas un instant, avouons tout ; & quoiqu’il m’en puisse arriver, ne souffrons pas qu’un frere si cher se donne un ridicule par les moyens mêmes que j’avois employés pour l’en guérir. Que je fuis malheureuse ! J’ai désoblige mon frere ; mon pere irrite de ma résistance n’en est que plus absolu ; mon amant absent n’est point en etat de me secourir ; je crains les trahisons d’une amie, & les précautions d’un homme que je ne puis souffrir : car je le hais surement, & je sens que je préférerois la mot à Léandre.

SCENE XV.

ANGELIQUE, LUCINDE, MARTON.

Angelique.

Consolez-vous, Lucinde, Léandre ne veut pas vous faire mourir. Je vous avoue, cependant, qu’il a voulu vous voir sans que vous le sussiez..

Lucinde.

Hélas ! tant-pis.