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peut. Je prendrai encore la liberté de dire que la derniere mesure de la page 27, me paroît d’une expression bien foible pour l’accent du mot qu’elle doit rendre. Cette quinte que le chant fait sur la Basse & la tierce-mineure qui s’y joint, font à mon oreille un accord un peu languissant. J’aurois mieux aimé rendre le chant un peu plus animé & substituer la sixte à la quinte, à-peu-près de la maniere suivante, que je n’ai pas l’impertinence de donner comme une correction, mais que je propose seulement pour mieux expliquer mon idée.

[Gluck573]

( Ici vient le Chœur des Prêtres d’Apollon ).

Le seul reproche que j’aie à faire à ce récitatif, est qu’il est trop beau. Mais, dans la place où il est, ce reproche en est un. Si l’Auteur commence dès-a-présent à prodiguer l’enharmonique, que sera-t-il donc dans les situations déchirantes qui doivent suivre ? Ce récitatif doit être touchan & pathétique ; je le fais bien, mais non pas, ce me semble, à un si haut degré, parce qu’à mesure qu’on avance, il faut se ménager des coups de force pour réveiller l’Auditeur,