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entrées : de sorte que tout ce qu’avoient fait à cet égard les nouveaux Directeurs avoit été de renchérir sur la mal’honnêteté des autres, Outre de tant d’insultes, je rejettai dans ma troisieme Lettre à M. Duclos, l’offre tardive & forcée de me redonner les entrées, & je persistai à redemander la restitution de ma piece. M. Duclos ne m’a pas répondu : voilà exactement à quoi l’affaire en est restée.

Or, mon ami, voyons donc selon la rigueur du droit en quoi je suis à blâmer. Je dis, selon la rigueur du. droit, à moins que les Directeurs de l’Opéra ne se fassent, des insultes & des affronts qu’ils m’ont faits, un titre pour exiger de ma part des honnêtetés & des graces.

Du moment que le traite est rompu, mon Ouvrage m’appartient de nouveau. Les faits sont prouves dans le Mémoire. Ai-je tort de redemander mon bien ?

Mais, disent les nouveaux Directeurs, l’infraction n’est pas de notre fait. Je le suppose un moment ; qu’importe ? le traite en est-il moins rompu ? Je n’ai point traite avec les Directeurs, mais avec la Direction. Ne tiendroit-il donc qu’a des changemens simules de Directeurs, pour faire impunément banqueroute tous les huit jours ? Je ne connois ni ne veux connoître les fleurs Rebel & Francœur. Que Gautier ou Garguille dirigent. l’Opéra, que me fait cela ? J’ai cede, mon Ouvrage à l’Opéra sous des conditions qui ont été violées, je l’ai vendu pour un prix qui n’a point été paye, mon Ouvrage n’est donc pas à l’Opéra, mais à moi. ; je le redemande ; en le retenant on le vole. Tout cela me paroit clair.

Il y a plus, en ne réparant pas le tort que m’avoient fait