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ſont ni ſeſſiles ni toutes attachées à la rape ; mais à des pédicules partiels dans leſquels les pédicules principaux ſe diviſent. La grappe n’eſt autre choſe qu’une panicule dont les rameaux sont plus ſerrés, plus courts, & ſouvent plus gros que dans la panicule proprement dite.

Lorſque l’axe d’une panicule ou d’un épi pend en bas au lieu & s’élever vers le Ciel, on lui donne alors le nom de grappe ; tel eſt l’épi du groſeiller, telle eſt la grappe de la vigne.

GREFFE. Opération par laquelle on force les ſucs d’un arbre à paſſer par les couloirs d’un autre arbre ; d’oû il réſulte que les couloirs de ces deux plantes n’étant pas de même figure & dimenſions, ni places exactement les uns vis-à-vis des autres, les ſucs forcés de ſe ſubtiliſer en ſe diviſant, donnent enſuite des fruits meilleurs & plus ſavoureux.

GREFFER. Eſt engager l’œil ou le bourgeon d’une ſaine branche d’arbre dans l’écorce d’un autre arbre, avec les précautions néceſſaires & dans la ſaiſon favorable, en ſorte que ce bourgeon reçoive le ſuc du ſecond arbre & s’en nourriſſe comme il auroit fait de celui dont il a été détaché. On donne le nom de Greffe à la portion qui s’unir, & de Sujet à l’arbre auquel il s’unit.

Il y a diverſes manieres de greffer. La greffe par approche, en fente, en couronne, en flûte, en écuſſon.

GYMNOSPERME à ſemences nues.

HAMPE. Tige ſans feuilles deſtinée uniquement à tenir la fructification élevée au-deſſus de la racine.

INFERE, SUPERE. Quoique ces mots soient purement latins, on eſt obligé de les employer en françois dans le langage de la Botanique, ſous peine d’être diffus, lâche & louche,