Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t7.djvu/511

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fleurons occupent le centre, du diſque, les demi-fleurons en garniſſent la circonférence, & forment une couronne à la Fleur, & ces Fleurs ainſi couronnées portent le nom de Fleurs radiées. Les Reines-Marguerites & tous les Aſters, le Souci, les Soleils, la Poire-de-terre portent tous des Fleurs radiées.

Toutes ces ſections forment encore dans les Fleurs compoſées, & relativement au ſexe des fleurons, d’autres diviſions dont il ſera parle dans l’article Fleuron.

Les Fleurs ſimples ont une autre ſorte d’oppoſition dans celles qu’on appelle Fleurs doubles ou pleines.

La Fleur double eſt celle dont quelqu’une des parties eſt multipliée au-delà de ſon nombre naturel, mais ſans que cette multiplication nuiſe à la fécondation du germe.

Les Fleurs ſe doublent rarement par le calice, preſque jamais par les étamines. Leur multiplication la plus commune ſe fait par la corolle. Les exemples les plus-fréquens en sont dans les Fleurs polypétales, comme Œillets, Anémones, Renoncules ; les Fleurs monopétales doublent moins communément. Cependant on voit aſſez ſouvent des Campanules, des Primeveres, des Auricules, & ſur-tout des Jacinthes à Fleur double.

Ce mot de Fleur double ne marque pas dans le nombre des pétales une ſimple duplication, mais une multiplication quelconque. Soit que le nombre des pétales devienne double, triple, quadruple, &c. tant qu’ils ne multiplient pas au point d’étouffer la fructification, la Fleur garde toujours le nom de Fleur double ; mais lorſque les pétales trop multipliés font