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d’un arbre, ou au tronc, dont on ne peut les arracher ſans l’éclater.

ECAILLES ou PAILLETTES. Petites languettes paléacées qui, dans pluſieurs genres de fleurs compoſées, implantées ſur le réceptacle, diſtinguent & ſéparent les fleurons ; quand les paillettes ſont de simples filets, on les appelle des poils ; mais quand elles ont quelque largeur, elles prennent le nom d’écailles.

Il eſt ſingulier dans le Xeranthême à fleur double, que les écailles autour du diſque s’alongent, ſe colorent & prennent l’apparence de vrais demi-fleurons, au. point de tromper à l’aſpect, quiconque n’y regarderoit pas de bien près.

On donne très-ſouvent le nom d’écailles aux calices des chatons & des cônes : on le donne auſſi aux folioles des calices imbriques des fleurs en tête, tels que les Chardons, les Jacées, & à celles des calices de ſubſtance ſeche & ſcarieuse du Xeranthême & de la Catananche.

La tige des plantes dans quelques eſpeces, eſt auſſi d’écailles : ce ſont des rudimens coriaces de feuilles qui quelquefois en tiennent lieu, comme dans l’Orabanche & le Tuſſillage.

Enfin on appelle encore écailles les enveloppes imbriquées des bâles de plusieurs liliacées, & les bâles ou calices applatis des Schœnus, & d’autres graminacées.

ECORCE. Vêtement ou partie enveloppante du tronc & des branches d’un arbre. L’écorce eſt moyenne entre l’épiderme à l’extérieur, & le liber à l’intérieur. ; ces trois enveloppes ſe réuniſſent ſouvent dans l’uſage vulgaire ſous le nom commun d’écorce.