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cailloux, sur du fer, sur des os, mais sur du bois, du cuir, des chiffons, des matières molles qui cedent, & où la dent s’imprime.

On ne sait plus être simple en rien, pas même autour des enfans. Des grelots d’argent, d’or, du corail, des crystaux à facettes, des hochets de tout prix & de toute espèce : que d’apprêts inutiles & pernicieux ! Rien de tout cela. Point de grelots, point de hochets ; de petites branches d’arbre avec leurs fruits & leurs feuilles, une tête de pavot dans laquelle on entend sonner les graines, un bâton de réglisse qu’il peut sucer & mâcher, l’amuseront autant que ces magnifiques colifichets, & n’auront pas l’inconvénient de l’accoutumer au luxe dès sa naissance.

Il a été reconnu que la bouillie n’est pas une nourriture fort saine. Le lait cuit & la farine crue font beaucoup de saburre, & conviennent mal à notre estomac. Dans la bouillie, la farine est moins cuite que dans le pain, & de plus elle n’a pas fermenté ; la panade, la crème de riz me paraissent préférables. Si l’on veut absolument faire de la bouillie, il convient de griller un peu la farine auparavant. On fait dans mon pays, de la farine ainsi torréfiée une soupe fort agréable & fort saine. Le bouillon de viande & le potage sont encore un médiocre aliment, dont il ne faut user que le moins qu’il est possible. Il importe que les enfans s’accoutument d’abord à mâcher ; c’est le vrai moyen de faciliter l’éruption des dents ; & quand ils commencent d’avaler, les sucs salivaires mêlés avec les alimens en facilitent la digestion.