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plantes, & je prendrai le parti de faire venir d’ailleurs ceux dont j’aurai besoin.

Si M. De Luze n’en pas encore parti, comme je l’espère, je vous prie de lui dire mille bonnes choses pour moi, & de l’en charger d’autant pour Mde. De Luze. J’ose à peine vous parler de la bonne Maman, sentant bien qu’en cette occasion, ses vœux sont très-opposés aux miens ; mais en vérité, c’est presque la seule où je ne lui fisse pas, & même avec plaisir, le sacrifice de ma propre satisfaction.

Voilà l’heure de la poste qui presse ; le domestique attend & m’importune. Il faut finir, en vous embrassant.

LETTRE À Mr. LE MS. DE MIRABEAU.

Ce 12 Décembre 1767.

Je consens de tout mon cœur, mon illustre ami, que vous fassiez imprimer, avec les précautions dont vous parlez, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, & je vous remercie de l’honnêteté avec laquelle vous voulez bien me demander mon consentement pour cela.

Vous voilà donc embarqué tout de bon dans les guerres littéraires. Que j’en suis affligé, & que je vous plains ! Sans prendre la liberté de vous dire là-dessus rien de mon chef, j’oserai vous transcrire ici deux vers de Tasse que je me rappelle & auxquels je n’ajouterai rien.