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Vous m’avez parlé ci-devant de Madame d’E....y, l’ami Roustan que j’embrasse & remercie m’en parle, & d’autres m’en parlent encore. Cela me fait juger qu’elle vous laisse dans une erreur dont il faut que je vous tire. Si Madame d’E.....y vous dit que je suis de ses amis, elle vous trompe ; si elle vous dit qu’elle est des miens, elle vous trompe encore plus. Voilà tout ce que j’ai à vous dire d’elle.

Loin que l’ouvrage dont vous me parlez soit un roman philosophique, c’est au contraire un commerce de bonnes gens. Si vous venez, je vous montrerai cet ouvrage, & si vous jugez qu’il vous convienne de vous en mêler, je l’abandonne avec plaisir à votre direction. Adieu, mon ami, songez, non pas, grâce au ciel, aux Ides de Mars ; mais aux Calendes de Septembre : c’est ce jour là que je vous attends.

LETTRE AU MÊME.

Montmorenci le 22 Octobre 1758.

Je reçois à l’instant, mon ami, votre dernière lettre sans date, dans laquelle vous m’en annoncez une autre, sous le pli de M. de Chenonceaux, que je n’ai point reçue ; c’est une négligence de ses commis, j’en suis sûr ; car vint me voir il y a peu de jours, & ne m’en parla point. Quoi qu’il en soit, ne nous exposons plus au même inconvénient ;